La maïeusthésie : définition, origines et pratique

 

La maïeusthésie est une approche de communication et d’accompagnement psychologique qui aide à rencontrer — avec délicatesse — les parts de soi restées en attente de reconnaissance. Elle s’appuie sur une qualité de présence et des repères concrets pour faciliter une réunification intérieure durable.

 

Sommaire

1. Définition
2. Origines
3. La communication en maïeusthésie
4. L’accompagnement psychologique
5. Ce qu’une séance peut apporter
6. Pour qui ?
7. FAQ
8. Prendre rendez-vous

 

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Définition

La maïeusthésie est une approche de la communication et de l’accompagnement psychologique fondée par Thierry Tournebise.

Le mot maïeusthésie associe le grec maieutikê (« l’art d’accoucher ») et aisthanesthai (« percevoir, ressentir »). On peut la décrire comme l’art d’être sensible à ce qui cherche à naître en soi. En pratique, il s’agit d’une manière d’entrer en relation où l’expérience vécue et l’humain priment sur l’interprétation théorique, tout en s’appuyant sur un cadre psychologique clair et structuré.

 

Origines

Créée par Thierry Tournebise, psychosomaticien puis psychothérapeute dès la fin des années 1970, la maïeusthésie s’est progressivement développée à travers son travail clinique, ses formations auprès de soignants, ainsi que de nombreux écrits et publications.

Ainsi, il a structuré une approche qui met l’accent sur l’humain et l’expérience vécue, tout en la situant dans le paysage des théories psychologiques contemporaines.

Auteur de plusieurs ouvrages et d’une documentation en ligne très fournie, il a contribué à faire connaître cette pratique à un large public.

 

La communication en maïeusthésie

Information vs rencontre d’un être

La maïeusthésie apporte un éclairage original sur ce qu’est communiquer véritablement.

Elle distingue deux postures souvent confondues :

• celle qui se limite à l’échange d’informations, où le contenu prime mais où la qualité de rencontre est faible,
• celle où l’attention est donnée à l’être qu’est l’individu, permettant un véritable échange vivant.

Dans ce second cas, la communication n’est pas seulement un transfert d’idées mais un espace où chacun existe pleinement et est reconnu.

Dans la vie quotidienne, on confond donc souvent “communiquer” et “échanger des informations”. La communication existe réellement lorsque chaque personne présente est considérée, vue, reconnue — pas seulement comprise à travers ses mots.

Les 6 validations

Un des outils essentiels de cette approche est celui des validations, qui permettent de reconnaître à différents niveaux ce que l’autre exprime :

1. Accusé de réception : « Je t’ai bien entendu·e. »
2. Compréhension du sens : « Je saisis ce que tu veux dire. »
3. Accueil : « Bienvenu avec ton point de vue. »
4. Gratitude : « Merci pour ton partage. »
5. Cohérence : « Je valide la logique de ce que tu exprimes. »
6. Validation existentielle : « Je te reconnais en tant qu’être, avec ton ressenti. »

Ces validations sont le socle d’un échange véritablement communicant.

 

L’accompagnement psychologique

En maïeusthésie, l’accompagnement est humaniste et intégratif : il ne cherche pas à « corriger » un symptôme mais à reconnaître la part de soi qui s’exprime à travers lui. Cette reconnaissance réhabilite la présence et, bien souvent, le symptôme cesse d’être nécessaire.

Regard sur les symptômes

Un symptôme n’est pas considéré comme un ennemi à combattre, mais comme un signal utile qui attire l’attention sur une part de soi restée en attente. Lorsque cette part est rencontrée avec tact et précision, le symptôme cesse d’être nécessaire et s’éteint souvent de lui-même. On parle moins de « guérison » que d’un accomplissement : ce qui était en gestation peut enfin advenir.

Constitution de la psyché

La psyché est envisagée comme un ensemble vivant incluant :

• La personne actuelle — qui je suis aujourd’hui.
• Toutes les versions de soi — depuis la conception (prénatal compris).
• Les êtres dont nous sommes issus — dimensions transgénérationnelles.

À tout moment, une de ces parts peut demander à être rejointe et réhabilitée, sans hiérarchie figée.

Les pulsions de vie et de survie

Deux forces complémentaires sont distinguées :

• La pulsion de vie, qui cherche à rassembler les différentes parts de soi, à les intégrer dans une unité vivante.
• La pulsion de survie, qui met de côté temporairement ce qui ne peut pas encore être intégré, protégeant ainsi la personne.

Ces pulsions ne s’opposent pas : elles coopèrent pour permettre un cheminement intérieur respectueux du rythme de chacun.

L’entretien d’accompagnement

Un accompagnement en maïeusthésie se déroule en trois temps :

• L’identification : repérer la part de soi qui demande à être rencontrée, grâce aux ressentis exprimés (corporels, émotionnels ou psychiques).
• La réhabilitation : reconnaître cette part avec délicatesse et considération, ce qui restaure un lien vivant avec elle.
• La validation existentielle : accueillir cette émergence avec une forme de réjouissance, car il s’agit de la manifestation d’un être qui reprend sa place.

Cette attitude n’est ni un « jeu de rôle », ni une simple empathie, mais une qualité de présence où le praticien est véritablement touché par la vie qui se révèle chez l’autre.

 

Ce qu’une séance peut apporter

Une séance de maïeusthésie n’est pas une technique “pour supprimer un problème” ; c’est une rencontre qui permet à des parts de soi restées en attente d’être reconnues. Les effets varient selon chacun, mais de nombreux accompagnés témoignent d’évolutions comme :

• Un apaisement profond : détente intérieure, baisse des tensions et de l’alerte, parfois dès la séance.
• Un sentiment d’unité : la part reconnue retrouve sa place ; on se perçoit plus cohérent·e, plus “entier·ère”.
• Une libération d’énergie : quand le symptôme n’a plus à « tenir » une mémoire, l’énergie redevient disponible pour le quotidien.
• Un allègement émotionnel : les émotions circulent plus naturellement, sans débordement ni refoulement.
• Un regard neuf sur son histoire : ce qui paraissait incompréhensible prend sens et peut devenir ressource.
• Des liens plus apaisés : davantage de douceur envers soi et, par ricochet, dans les relations proches.

Chaque séance est unique. L’enjeu n’est pas la performance mais la justesse de la rencontre ; la transformation se poursuit souvent dans les jours ou semaines qui suivent.

 

Pour qui ?

La maïeusthésie s’adresse aux personnes qui souhaitent retrouver de la cohérence intérieure et du sens dans ce qu’elles traversent. Elle peut être pertinente notamment si vous :

• Vivez des symptômes récurrents (anxiété, angoisses, troubles du sommeil, somatisations, douleurs inexpliquées…).
• Vous sentez “coincé·e” dans des répétitions (situations, ressentis, scénarios relationnels) sans comprendre pourquoi.
• Portez un vécu marquant (deuil, séparation, accident, maladie, traumatisme, non-dits familiaux).
• Percevez un poids transgénérationnel ou des échos d’histoires familiales difficiles.
• Traversez une transition (naissance, changement professionnel, reconversion, quête de sens) et souhaitez l’aborder avec plus de clarté.
• Désirez mieux vous connaître : cultiver la confiance, la vitalité, une présence plus douce à vous-même.

L’accompagnement est possible pour les adultes, les adolescents (avec des modalités adaptées) et, dans certains cas, pour les enfants. Il peut aussi soutenir des personnes en fin de vie ou leurs proches, afin d’accompagner cette traversée avec davantage de délicatesse.

 

FAQ – Questions fréquentes

 

 

Combien de séances sont nécessaires ?

Le rythme est adapté à chaque personne. Parfois une seule séance suffit à débloquer un point important, parfois un accompagnement de quelques rencontres permet d’aller plus loin. D’autres fois, les personnes qui consultent envisagent un travail sur le long cours dans une démarche de déploiement personnel. Il n’y a pas de nombre imposé : nous avançons ensemble à votre mesure.

Quelle est la durée d’une séance ?

Une séance dure en moyenne 1h15 à 1h30. Elle se déroule dans un cadre calme et respectueux, qui laisse le temps à l’émergence de ce qui doit être rencontré. Il arrive que certaines séances soient plus longues.

Est-ce que la maïeusthésie peut remplacer un suivi médical ?

Non. La maïeusthésie est un accompagnement psychologique et existentiel, mais elle ne se substitue jamais à un suivi médical ou psychiatrique. Elle peut en revanche être complémentaire.

En quoi la maïeusthésie est-elle différente d’une psychothérapie classique ?

L’approche ne cherche pas à “analyser” ou “corriger” un problème. Le symptôme est accueilli comme un repère vers une part de soi en attente. Sa disparition survient souvent naturellement, quand cette part est reconnue. Il s’agit plus de se rencontrer afin de se sentir de plus en plus en accord avec qui l’on est et ainsi mieux vivre au quotidien.

Faut-il tout raconter de son histoire ?

Non. Il n’est pas nécessaire de tout retracer : nous partons simplement de vos ressentis présents, qui servent de fil conducteur. Souvent, l’essentiel émerge rapidement, sans avoir besoin d’un récit complet. L’histoire pose des balises qui nous guident vers des êtres, mais reste toujours au second plan.

Est-ce adapté en cas de fatigue ou d’épuisement ?

Oui. La maïeusthésie respecte votre rythme. Même si vous vous sentez vidé·e, la séance peut être un espace d’accueil où ce qui cherche à naître trouve sa place, sans forcer.

La maïeusthésie fonctionne-t-elle aussi avec les enfants ou les adolescents ?

Oui, avec des modalités adaptées. Les jeunes sont souvent très réceptifs à ce type d’accompagnement, car il met l’accent sur le vécu immédiat et la reconnaissance de ce qu’ils vivent vraiment, ainsi que leur légitimité à le vivre.

Peut-on travailler sur des événements très anciens ou transgénérationnels ?

Oui. L’approche considère que toutes les parts de soi — passées, prénatales ou héritées de l’histoire familiale — sont accessibles “ici et maintenant”. Il n’y a pas de limite d’âge dans la psyché.

Vais-je devoir revivre des émotions difficiles ?

Il est possible d’être touché par l’émergence d’une part de soi restée dans l’ombre. Mais l’objectif n’est pas de revivre une souffrance brute : il s’agit d’être en lien avec l’être qui a vécu cela, dans un cadre de sécurité. Une fois vue, cette expérience devient source d’apaisement plutôt que de souffrance.

Quels changements puis-je attendre après une séance ?

Les retours les plus fréquents concernent :

• une sensation d’apaisement immédiat,
• une meilleure clarté intérieure,
• un regain d’énergie et de fluidité dans le quotidien,
• parfois un changement dans les relations avec les proches.

Chaque expérience est unique, et la transformation continue souvent dans les jours ou semaines qui suivent.

 

 

 

Envie d’expérimenter ?

 

Que vous souhaitiez vivre une séance de maïeusthésie ou découvrir la formation pour vous y initier, je vous réponds volontiers.